Découverte d'un cortinaire... pas très rare

 Jean-Paul, prospectant au Dévoluy avec René a trouvé Cortinarius inexpectatus. Une semaine plus tard, sur la même station, deux exemplaires ont été trouvés par le duo. Ce Phlegmacium n'est pas rare, mais il n'avait pas été recensé sur les Hautes-Alpes par notre société.

Pour info, et cela figure sur la mise à jour du logiciel mycologie par Jean-Pierre, Robert Garcin de la FMBDS l'avait recensé au Dévoluy, mais sur une autre station.

Bravo donc à l'oeil de Jean-Paul.

 

 

Sortie Boscodon, 8 mai 2016

Décidée in extrémis malgré la sécheresse marquée, cette sortie a rassemblé une douzaine de personnes. Et il a fallu beaucoup de persévérance pour trouver quelques rares champignons, souvent en exemplaire unique.

Après deux heures sur trois site près de la route montant à la fontaine de l'ours, nous avons recensé une quinzaine d'espèces. Et grâce à l'oeil exercé de Jean-Paul, nous avons fait une trouvaille, Gyromitra melaleuca.

Cela récompense de la prospection.

Le pique-nique, avec un vent assez frais s'est déroulé dans la bonne humeur.

Tout le monde espère la pluie annoncée dans la semaine...

 

Et voici la liste des espèces rencontrées, il y avait aussi une petite Xeromphalina, espèce à déterminer. 

 

Discina perlata 

Fomitopsis pinicola

Gloeophyllum abietinum

Gyromitra gigas 

Gyromitra melaleuca

Hypholoma capnoides

Morchella esculenta

Mycena stipata

Polyporus arcularius

Polyporus varius

Pycnoporus cinnabarinus

Strobilurus esculentus

Strobilurus tenacellus

Trametes hirsuta

 

 

Les photos suivantes sont de Jacques Guinberteau:

Les russules, Jean-Pierre Nebon, 11 avril 2016

Jean-Pierre était enfin rétabli pour présenter la première partie de son sujet sur les russules. A cette occasion, il a utilisé le tout nouveau projecteur qui donne de bien meilleures images et surtout une meilleure lisibilité des textes.

 

Rappelons les objectifs de cette séance: Nous déterminerons des espèces déjà rencontrées, en utilisant une clé illustrée distribuée en début de séance.
Cette clé volontairement limitée à 75 espèces, permet cependant d’aborder la plupart des sous-genres.
Pour cette première étape, l’objectif n’est pas de connaître  un grand nombre d’espèces, mais plutôt d’apprendre à utiliser les caractères déterminants, au bon moment,  pendant la recherche.

 

Une douzaine de personnes ont participé à cette séances de détermination des russules déjà rencontrées, toujours avec l'utilisation des clefs. La séance a aussi démontré la nécessité de l'utilisation des réactifs sur le terrain. Le minimum, c'est d'avoir un cristal de sulfate de fer.

L'acquisition des réactifs de base est relancée. Affaire à suivre.

 

 

 

Retour sur la saison mycologique 2015, par Jacques Guinberteau

 

 

Une bonne vingtaine d’adhérents  étaient présents pour assister à la présentation de Jacques Guinberteau.

 

Ceux qui avaient lu les deux pages de présentation du sujet savaient que la soirée serait riche en informations. Il y en a eu pour tous les niveaux.

 

-Des champignons très connus certes (par exemple Boletinus cavipes, Amanita muscaria, A. caesarea, Lactarius sanguifluus, Lactarius salmonicolor), mais pour lesquels les informations données permettent de compléter la connaissance, en repérant au passage une particularité intéressante. A titre d’exemple Tricholoma pardinum a des reflets jaune chloré dans les lames. Intéressant à constater lors des prochaines rencontres avec ce champignon toxique responsable de 90% des intoxications dans les Hautes-Alpes ! Autre exemple le Tricholoma saponaceum, très variable dans ses couleurs, possède une cuticule lisse.

 

-Des « raretés », donc par définition peu ou pas connues des participants : Boletus rhodopurpureus et sa fo xanthopurpureus, rencontré en forêt de Boscodon,  la rare et très peu connue Amanita gioiosa, sorte d’intermédiaire entre pantherina et junquillea, Rugosomyces onychina, Hemistropharia albocrenulata = Hemipholiota a. dont le nom français est strophaire à arêtes blanches.

 

-Des champignons rares en France mais très abondants dans le 05 : par exemple le magnifique Tricholoma aurantium. Cet automne au bois du Sapet, il y avait des tapis d’un orange lumineux. Autre rareté, Sarcodon fuligineoviolaceus à chair violette pour lequel Jacques a trouvé plusieurs stations.

 

-Des champignons à priori connus comme Tricholoma caligatum, mais celui rencontré dans les Hautes-Alpes n’aurait pas toutes les caractéristiques et devra être dénommé Tricholoma ilkkai proche de T. dulciolens . Boletopsis leucomelaena a été rencontré en montagne. Son cousin, Boletopsis grisea, plus courant pousse sous cèdres dans le sud du 05.

 

Jacques a présenté une douzaine de Russula dont beaucoup sont régulièrement rencontrées, mais pas toujours identifiées : R. olivacea, très abondante sous hêtres, avec des vaguelettes empilées au bord du chapeau, R. xerampelina et sa fo. amoenipes, R. faginea du complexe xerampelina , R. badia à la saveur brûlante, R. romellii souvent précoce, sous hêtres, R. foetens au pied caverneux, commune dans les chênaies thermophiles sur sol calcaire, R. aurea magnifique avec ses nuances de jaune sur le chapeau et sur l’arête des lames, R. queletii, R. cavipes, au pied fragile, R. gracillima qui pousse sous bouleaux et saules…

 

Beaucoup de Lactarius également ont figuré sur ce tour d’horizon mycologique 2015. Lactarius sanguifluus, déjà cité, L. salmonicolor, à lait orange qui ne verdit pas contrairement à L. deliciosus ou L.  deterrimus, L. porninsis au lait blanc, strictement sous mélèzes, L. britannicus, L. aurantiofulvus, L. albocarneus= L. glutinopallens, etc.

 

Les cortinaires n’ont pas été oubliés. Ils auraient mérité une séance entière tellement ce Genre est immense par ses innombrables espèces. Jacques a bien regroupé les espèces par sous-Genre, ce qui est bien commode pour essayer de s’y retrouver.

 

Les Leprocybe, au chapeau velouté et pied sec, parmi lesquels cotoneus, mellinus, venetus, melanotus.

 

Les Myxacium, au chapeau et pied visqueux, tel que le beau C. salor, couleur de mer.

 

Les Phlegmacium, au chapeau visqueux, pied sec généralement bulbeux, tel C. dibaphus, C. vaginatopus, C. caesiocinctus, C. odorifer à odeur de fenouil, C. caesiocortinatus à la cortine abondante pendant au bord du chapeau, C. vaginatopus qui possède comme une volve à la base du bulbe marginé.

 

Les Phlegmacium de la section Calochroi (aux belles couleurs) tels C. haasii au mycélium jaune, C. barbarorum,  C. atrovirens, chapeau vert olive et lames jaunes.

 

Les Dermocybe, souvent moins charnus, de taille plus modeste, à chapeau sec, et surtout à pigments fluorescents tels C. sanguineus, C. bulliardi.

 

Le genre Pholiota a aussi été abordé, avec P. lucifera, sur bois enterré, P. squarrosa, et P. lenta visqueuse, très commune mais souvent difficile à identifier ou à reconnaître.

 

Enfin le Genre Inocybe parmi les plus complexes, a été survolé un peu trop rapidement, étant donné l’heure tardive.

 

Les Géastres ou « Etoile terrestre » ont été aussi abordés avec deux beaux exemples assez communs dans notre département : Geastrum sessile et Geastrum quadrifidum (à 4 branches ou « pieds »)

 

Pour finir un exemple de Myxomycète avec le Fuligo septica…. Mais là nous sortons des limites du Règne fongique !

 

Liste des ESPECES présentées 15_02_2016.
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Séance de détermination, exercice N°62, 11 janvier 2016, JP Nebon

Première séance 2016, et 20 participants!

Cette séance de révision sur les espèces fréquemment rencontrées a été animée comme d'habitude par Jean-Pierre. Elle était basée sur l'utilisation des clefs, exercice toujours un peu délicat, mais qui a l'avantage d'obliger à bien observer les caractéristiques des champignons.

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Corrigé exercice n°62.pdf
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Guide clé exe 62.pdf
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Les deux fichiers ci-dessus, à télécharger, permettent de refaire les déterminations. Et de ne pas perdre les connaissances acquises: pour progresser en mycologie, il faut travailler..

 

 

La microscopie, lundi 30 novembre 2015

Encore une fois, les absents ont eu tort!

Patrice nous a organisé une séance passionnante. Vers 22h45, il a fallu se contraindre à ranger pour rentrer à une heure décente!

Le compte-rendu arrive: les travaux pratiques ont été très pédagogiques. Cela donne vraiment envie de se mettre à la microscopie, même si on sait que cela va demander du temps et de la patience.

 Voici donc le compte-rendu:

Pour cette séance d’hiver, Patrice Lefrançois s’était proposé pour un topo et des travaux pratiques sur la microscopie. Ayant acquis une expérience professionnelle du microscope optique et du microscope  à balayage électronique, il est venu à la mycologie par ce biais. Pour le commun des mycologues, c’est le chemin inverse, l’étude macroscopique est quelquefois complétée par la microscopie.  Si nous pouvons nous rencontrer…

Il a d’abord présenté un powerpoint pour les informations et notions de base. On comprend vite qu’il faut acquérir des connaissances spécifiques, et se familiariser avec le vocabulaire. Ce topo, sous forme pdf sera envoyé par mail aux présents à la séance du 30 novembre. Il sera aussi envoyé aux membres de l’association qui en feront la demande auprès de René, secrétaire et webmaster, via la page contact par exemple.

C’est la partie pratique, avec manipulation des microscopes qui a passionné les présents. Patrice avait reçu la liste des champignons cueillis vers Manosque le 25 novembre. Il a donc pu travailler en amont pour prévoir des manipulations à but pédagogique. Dans le panier d’une vingtaine d’espèces, qui n’étaient plus de première fraîcheur, ayant souffert de la sécheresse avant et après cueillette,  il a sélectionné Hydnum albidum et Hydnum repandum, Hygrophoropsis auriantaca, Galerina marginata, Hygrophorus russula et Helvella lacunosa.

- Hydnum albidum et Hydnum repandum, le microscope permet de trancher entre ces deux espèces qui se ressemblent.  H. repandum a des spores presque deux fois plus grosses que H. albidum.

- Hygrophoropsis auriantaca : il fallait savoir observer les basides qui ont des boucles à leur base.

- Galerina marginata : elle était bien desséchée cette petite galère. Mais Patrice nous a montré les cheilocystides lagéniformes ! Expérience très parlante.

- Hygrophorus russula : spores ellipsoïdes lisse, hyalines, inactives au Melzer. Et pas de cystides.

- Helvella lacunosa var sulcata : Nous avons vu les asques à 8 spores, avec une grosse guttule, et des paraphyses peu renflées.

C’est l’heure tardive qui nous a contraints à mettre un terme à cette séance très instructive.


 

Initiation au monde des champignons des jeunes de Saint-Bonnet-en-Champsaur

Mercredi 21 octobre, Jean-Pierre et René ont passé la matinée et l'après-midi avec deux groupes d'enfants de 4 à 8-9ans dans le cadre du centre aéré de Saint-Bonnet. La promenade d'initiation s'est faite sur le sentier Dominique Villars au Noyer, sous la responsabilité dynamique et bienveillante d'Annabelle.

C'est un réel plaisir de répondre aux multiples questions des enfants. Certains vont cueillir avec les parents, et ils ont déjà des connaissances.

Ce type de séance d'initiation rentre bien dans la mission d'intérêt général de notre association. Et cela contribue à l'éducation des enfants, et sans doute à celle de leurs parents.

Exposition de Gap, 18 octobre 2015

Jacques Guinberteau, Jean-Luc Fasciotto, Claude Icard
Les trois experts déterminateurs, Jacques Guinberteau, Jean-Luc Fasciotto, Claude Icard

Notre exposition de champignons s'est faite avec des conditions un peu difficiles. Les fortes pluies de début octobre, puis la grêle, enfin le gel ont perturbé les récoltes. Nos cueilleurs ont trouvé des sites sinistrés, ils ont cherché des sites de prospection différents, épargnés par le gel, avec des réussites contrastées. C'est encore au sud du département que les plus beaux champignons ont été trouvés, ainsi que sur quelques sites proches de Gap.

Nous avons pu exposer 250 espèces, avec quelques raretés.

Le public est venu nombreux , surtout l'après-midi. Certains ont apporté leur cueillette, d'autres ont observé les champignons, et posé des questions.

Les mycologues présents ont développé des trésors de pédagogie pour rappeler les règles incontournables liées à la consommation des champignons.

 

 Ne cueillir que les exemplaires que l'on connaît parfaitement, à condition qu'ils soient en très bon état, n'ayant pas gelé, en évitant les zones polluées.

 

 Cueillir le champignons en entier, en le déterrant avec un couteau. Il est en effet indispensable que le champignon soit complet pour être identifié à coup sûr.

 

 Eviter les consommations répétés et abondantes de champignons. C'est ainsi que plusieurs personnes sont mortes dans le sud-ouest après des consommations importantes du célèbre "bidaou", le tricholome équestre, bien présent dans les Hautes-Alpes et toujours cueilli malgré les mises en garde.

 

Pour plus de renseignements, voir la page "attention danger".

 

Quelques redoutables amanites phalloides
Quelques redoutables amanites phalloides

 

La mortelle amanite phalloide présente dans les Hautes-Alpes, si elle est cueillie sans sa volve risque d'être confondue facilement avec des espèces comestibles.


Vous pouvez télécharger la liste des champignons exposés.

récolte_expo_2015_définitif.pdf
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