Depuis quatre ans, nous répondons à l'invitation de l'association des fruits anciens pour son marché de la Toussaint.

Cette année, nous avons eu enfin de la place pour notre exposition, tout le temple nous était réservé !

Grâce aux efforts de Erland, Jeff, Syril, Jean-Paul et René, nous avons pu exposer plus de 150 espèces, en présentant en particulier les espèces cueillies et consommées.

La pluie forte annoncée avait découragé nombre de visiteurs, mais nous avons profité de notre exposition à l'intérieur.

Il a fallu, comme d'habitude, combattre les idées reçues et les certitudes de certains visiteurs, ce qui n'est pas facile, mais permet quand même de sensibiliser les consommateurs aux risques.

Et bien sûr, il y a des personnes qui viennent pour avoir des conseils, ou s'assurer de la comestibilité de leur cueillette.

En résumé, une bonne exposition grand public.

Et aussi un travail d'identification des espèces : nous progressons pour les lactaires et pour les cortinaires, mais il nous reste du travail pour les russules. Ce sera notre objectif de progression, en commençant par les espèces locales récoltées le plus souvent.

Après l'épisode "méditerranéen" qui a apporté 60mm de pluie en Haute-Provence, ce qui est bon pour les champignons, il y avait un grand soleil sur Serres pour notre exposition mycologique annuelle.

Et tout pour réussir une belle exposition, beaucoup de champignons, dont certains de très grande taille, comme les Agarics et les coulemelles (macrolepiota procera). Dès le matin de bonne heure, Thomas Bouchara, puis Jacques Guinberteau ont déterminé les champignons, les ont placés dans des barquettes individuelles, dument étiquetées, avec la comestibilité officielle et les nouveaux noms de genre. Les visiteurs sont arrivés dès l'ouverture à 10 heures. Et les visites se sont étalées sur tout le dimanche, non-stop, jusqu'à 17 heures. Au total, plus de 250 espèces ont été identifiées et exposées, dont la mortelle Amanita phalloides.

La journée a été dense, notamment pour répondre aux questions, toujours les mêmes d'année en année...

Il faut remercier Régine, Florence, Laurence, Annie, Joseph, Erland, Syril, Jean-Pierre, et bien sûr Jean-Paul, qui s'est beaucoup investi.

Changement de dimension par rapport à la semaine dernière ! beaucoup de champignons, beaucoup de participants, et la participation de Tiphaine invitée pour voir comment les séances se passent.

Et il y avait de quoi travailler, notamment avec les nombreux Lactaires à lait coloré, poussant sous pins, épicéas, sapins. Jean-Pierre a pu montrer l'utilisation des clefs, basées justement sur la couleur du lait, et avec l'aide de réactifs si nécessaire, tels que la potasse.

Par ailleurs les nombreux Tricholomes ont aussi permis de bien observer les caractères discriminants pour batchii, ustale et ustaloides.

Il y avait aussi plusieurs Cortinaires dont le myxacium Cortinarius trivialis et Cortinarius herculeus facile à identifier grâce à sa liaison symbiotique avec le cèdre.

Nous avons pu observer aussi le clitocybe à bonne odeur, Paralepistoides amoenolens, assez répandu, et très toxique provoquant le syndrome acromélalgien (douleurs insupportables de sensation de brulures aux extrémités des quatre membres)...

Et tout le monde a pu admirer les Stropharia aeruginosa aux belles chaussettes décorées sur le haut par les spores, et l'hygrocybe perroquet, appelé aujourd'hui Gliophorus psittacinus.

Petite séance, peu de participants, peu de champignons... mais séance intéressante et pédagogique.

En effet, les champignons ont été déterminés grâce aux clefs, ce qui est la meilleure façon de procéder, et qui oblige à observer les caractéristiques des champignons.

A noter le test à la potasse de Cortinarius sodagnitus : le test à la potasse se fait sur la cuticule et on obtient une belle coloration rouge. A la différence de Cortinarius dibaphus qui réagit à la potasse sur la chair, et non sur la cuticule.

Reprise retardée d'une semaine, mais belle reprise, avec une participation nombreuse. On a noté avec plaisir la présence de plusieurs pharmaciens.

Et il y avait des champignons, venant des environs, Serrois, Dévoluy. La saison devrait être correcte, dans la mesure où il y a eu de bons niveaux de pluie et pas de vent du nord dans l'immédiat.

Les champignons ont été étudiés par famille ou par genres. On a commencé par les lactaires, ce qui est une bonne porte d'entrée pour les débutants. En effet la couleur du lait, l'arbre symbiotique, et quelques réactions chimiques permettent d'identifier plusieurs espèces.

Ensuite, ce sont les bolets qui ont été étudiés. L'identification est plus difficile.

Il y avait aussi quelques amanites dont la belle Amanita muscaria qui commence à sortir en montagne.